Quand mon petit coeur est né en 2014 son papa et moi avions acheté ou emprunté l'arsenal de puériculture habituel : cosy, transat, parc, lit à barreaux, berceau...Pour moi, il était normal d'utiliser le transat quotidiennement. De même, il ne me serait jamais venu à l'idée de coucher bébé ailleurs que dans son berceau. Quant au cosy, il était utilisé fréquemment en poussette sur des durées moyennes (1 à 2h).
Puis vers ses 9 mois, petit coeur a commencé à fréquenter le Lieu d'Accueil Parents Enfants de mon village. J'ai rencontré une psychomotricienne géniale qui m'a longuement parlé du développement moteur des bébés et de la nécessité de les laisser découvrir par eux-même leurs possibilités motrices à leur rythme.
Draisienne avec le grand frère |
La première est physiologique. Si le bébé ne sait pas encore, par exemple, se mettre assis, c'est qu'il n'y est pas prêt physiologiquement.
Dans le cas de la position assise, le dos et les muscles lombaires doivent être assez développés pour tenir la position. Le dos du bébé se développe en effet du cou (tenu de la tête) aux lombaires. Le mettre donc assis alors que son corps n'est pas prêt est donc non seulement inutile mais aussi néfaste.
La deuxième est psychologique. Le bébé doit avoir le désir de progresser par lui-même.
Tout progrès naît d'une frustration qui donne le désir à l'enfant, naturellement et dans de bonnes conditions d'existence (rassurantes, encourageantes, bonnes), de passer une étape. Pour le bébé de 6 mois par exemple il s'agit de ramper jusqu'à l'objet convoité sans l'aide de l'adulte. Que se passe-t-il si le parent intervient pour lui amener l'objet convoité directement dans les mains ? Il perd ce désir de faire un effort pour l'avoir (je parle ici du bébé qui commence à se déplacer, pas de celui trop petit pour le faire).
La troisième est éducative et éthique. Si l'adulte intervient trop, le bébé devient dépendant de lui.
Il va grandir avec cette idée qu'il ne peut rien sans son parent de référence. Imaginez si vous vouliez par exemple grimper une montagne. Vous vous êtes entraîné toute l'année et vous avez imaginé ce que ça ferait d'être au sommet au coucher du soleil. Le jour de l'ascension arrive, vous êtes prêt à relever ce défi qui vous fait tant rêver. Et là, au moment de grimper, un homme en hélicoptère arrive vous force à entrer dans son véhicule et vous dépose au sommet directement. Vous ressentiriez quoi ? Probablement de la déception et c'est bien normal. Et bien pour votre enfant c'est pareil. Il fait face chaque jour à de nouveaux défis qu'il va, s'il est en bonne santé, réussir.
Pour favoriser la motricité libre vous devez donc :
- Ne jamais mettre bébé dans une position dans laquelle il ne sait pas se mettre
- Utiliser le moins possible les accessoires de puériculture qui entravent ses mouvements
- Favoriser les espaces d’expérimentation libre en aménageant un espace dans la maison avec matelas au sol, tapis, coussin, tunnel... Ou sinon privilégier les sorties au parc ou dans des lieux parents enfants.
- Eviter de dire "Tu vas tomber" car cela conditionne l'enfant qui gardera ancrée cette phrase dans son esprit. Dire plutôt "tu prends des risques" ou "j'ai peur" et s'il y arrive félicitez-le.
- Poser des limites claires à sa motricité, grimper oui mais pas sur l'étagère du salon !
Grimper avec les copains... |
J'essaie d'appliquer ces principes au maximum pour mes deux garçons. Mini coeur a 5 mois et son tapis nous suit de partout, je le pose au sol dès que possible et je vois qu'il en redemande puisqu'il ne supporte pas le transat et les bras trop longtemps. Je le vois tellement désireux d'atteindre tel ou tel jouet en rampant que je suis étonnée de tant de volonté.
Et vous vous en pensez quoi de la motricité libre pour bébé ?
Un vrai acrobate déjà ! |
Et vous vous en pensez quoi de la motricité libre pour bébé ?
Bon mois d'Août avec plein d’explorations motrices !
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